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Jeudi (07/04/11)

Control freak

La vérité c’est que ça fait des siècles que je m’ennuie. A se demander comment ça a pu ne pas me sauter à la gorge bien avant.

Il fallait vraiment s’ennuyer dans sa vie pour s’en inventer tant d’autres. Oui vous, mes fake cheris. Aussi loin que je me souvienne, j’ai inventé. Quand j’avais 5 ans, je racontais une vie à ma cousine qui n’existait pas et n’était pas la mienne. Je passais des heures à la captiver de ses trois ans de plus que moi avec mes récits trépidants qui n’étaient pas à moi, finalement.  Dedans, j’étais moi tout pareil, sauf que je vivais des choses insensées et que c’était bien. Il a toujours fallut que je brode, que j’invente. J’étais la scénariste de la cour de récré j’excellais dans les jeux de rôle. Peut être qu’à l’époque, j’étais juste une enfant. Oui à l’époque, c’était une très belle qualité, cette imagination là. Et ça n’était pas grave du tout.

Quand j’ai été trop grande pour trouver ça raisonnable, j’ai inventé la vie de ceux qui n’existait pas. Ils sont nés dans ma tête et ont grandis dans le cœur de ceux qui ont aimé leurs mots. Mais en vérité, aussi passionnantes que leurs vies ont pu être, aussi troublante que leurs existences ont été pour certains de leurs lecteurs, ils ne sont que l’enfant de mon terrible ennuie. Ils étaient ma vie de substitution.

Ils existent encore pour moi. Surtout lui. Je pense à lui et à toute la place qu’il a pris dans mon corps et dans ma tête. C’était moi la meilleure amie dont il parlait tout le temps. Je ne le réalise que maintenant. Et s’il manque à certaines, à moi il ne manque pas. Parce qu’il existe quelque part et c’est suffisant. Il continue la vie que je lui ai donnée, toujours aussi paumé bien sûr, mais grandis. Peut être même qu’il est devenu quelqu’un, quand moi je ne suis toujours que ce petit bout de moi-même.

Mais tout ça c’était devenu très malsain, vous voyez. Tromper les gens. Les faire aimer quelqu’un qui n’a pas de peau, qui n’a pas d’odeur. Ca s’appelle un peu, se prendre pour Dieu. Même si l’intention n’était pas là. L’intention a toujours été et restera toujours de tromper l’ennuie. Tuer l’ennuie. Ecraser l’œuf avant qu’il ne me dévore. Mais le résultat était le même, et j’ai finis par me dégouter.

Je me revois encore changer mes mots de passe au hasard la main devant mes yeux, et ne surtout pas regarder, pour ne plus pouvoir y retourner. Parce qu’évidement, ils étaient devenus essentiels. Je savais qu’un soir probablement, et malgré les bonnes décisions, je finirais par craquer. Alors ca a été la manière forte. La preuve vivante que je ne suis vraiment pas plus forte que moi.

Et puis le substitue n’a plus été nécessaire, ça a été l’absence momentanée de l’ennuie. C’était la fête et les amis tous les week end. Les gens. Tous ces nouveaux cerveaux à explorer. Une vie où il se passait des choses sans qu’on ne les provoque. L’ennuie était n’existait plus et mon vieux démon prenait des vacances. Et puis ca a été Costa, et l’amour qui va avec. L’amour instantané du premier regard où j’ai cru que ses yeux étaient verts. Comme pour me dire, en faite, attention tu te fais des idées. Tu vois seulement ce que tu veux voir.

Et c’est là, je crois, que le démon est revenu. Quand il a fallut qu’à chaque pas tout à fait chaotique qu’on a fait l’un vers l’autre, je devais à l’avance déterminer le décor, les mots et les gestes. J’inventais le film bien avant l’avant première. Et toujours, je me cassais la gueule sur la réalité. Oui, je crois bien que c’est à ce moment là, précisément, au premier coup de poignard de notre histoire qui n’était rien, que la réalité est devenue l’ennemie numéro un à abattre. Et c’est ce que j’ai tenté de faire. Je l’ai combattu très fort. J’ai nié les évidences, j’ai construis sur le rien. J’y ai cru quand rien ne s’y prêtait. J’ai avancé dans le vide total. A la lumière de mes évidences sans aucun fondement. A me persuader que c’était mes tripes qui me parlaient. Je me trompais. Et maintenant je suis là, complètement paumée au milieu de nulle part, les mains usés de n’avoir rien construis que de l’imaginaire, même pas du carton, non, de l’illusion total. Mon monde n’a aucune fondation. Je passe à travers. Je suis entourée de projections de ce que j’ai vécu. Et quand j’essaye de les saisir, elles disparaissent.

J’exagère certainement. Mon imagination nous a quand même permis de nous aimer quand rien ne laissait croire que ça serait possible un jour. Il faut croire qu’elle a sa force. Et puis j’ai du faire pousser un arbre ou deux par inadvertances. J’ai du grandir quand même, un peu. Je ne vis pas dans le néant. Mais quand même, c’est tellement vide. Ca me fait peur.

J’ai perdu tellement de temps à attendre mes rêves, mes petites fabrications de l’esprit rangées par catégories avec scenarios et dialogues incorporés. J’attendais que ça soit tout pareil. Je forçais les choses à y ressembler pour ressentir quelque chose. Parce que je n’ai aucune patience vous voyez. Parce que ca devait ressembler à ça le bonheur. C’était sûr. Alors qu’en vérité, c’est la surprise qui rend heureux. Je ne lui ai jamais laissé sa chance à celle là.

Je n’ai aucune idée de comment on change une mauvaise habitude qui fait partie de nous depuis si longtemps. Pour être honnête, je n’ai jamais vraiment essayé. Comment on fait pour accepter de ne surtout plus rien contrôler du tout alors même que ce jeu là est devenu inconscient. Je n’en ai aucune idée.

Alors c’est bien beau de faire face à ses démons. Mais bordel, comment on fait pour avancer ? Parce que c’est pas pour dire, mais j’aimerais bien être heureuse.

Ecrit par ryne, à 10:09 dans la rubrique "Actualités".

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Mardi (01/03/11)

Bonsoir Paris

J'aime pas Paris.

Mais quand même je m'en fous. Parce que pour chaque ticket de métro trop cher, j'ai la main de Costa dans la mienne. Pour chaque paysage beaucoup trop gris, ya les rires d'Aphone qui les accompagne. Pour chaque odeur de merde qui inonde mes narines, ya des promesses d'un demain beaucoup plus agréable dans les bras de mon lego.

C'est aussi les parties de suffleboard interminables au requin chagrin. Et même qu'ils ont de la karmeliet exprès pour que je me sente chez moi. C'est les gens qu'on y rencontre et qui nous paye des verres parce que "vous êtes trop mignons tous les deux". Les plats de pates à 4h du matin. Les soirées tabou/vin blanc qui dure jusque 8h du matin. 

Ouais, Paris, ou le retour de la niaiserie.

Donc oui, Paris j'y mettrais pas un pied en vrai, sauf bien sur que la force des choses y a déposé par mégarde mes deux petites choses préférés. Ca pourrait être un problème, surtout pour mon compte en banque. Mais il faut croire que j'ai de la chance, parce qu'après deux mois d'aller/retour incessants, j'suis pas encore à découvert …

Et puis faut dire que le velib la nuit, après trois pinte et deux cocktails, c'est quand même très agréable. Même si mes cuisses font de la résistance.

Il ne manque plus que Dine et j'emménage!

Ecrit par ryne, à 17:32 dans la rubrique "Actualités".

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Mercredi (02/02/11)

Quand javais cinq ans

J’écoute le nouveau coloc parler de se moitié. Et c’est vrai qu’il faut toujours que je me fasse du mal à comparer. Est ce que l’amour c’est sensé être comme ça pour être de l’amour ? Non, bien sur que non, et dans le fond je le sais. Parce que je l’aime mon Costa, avec tous ses défauts, et il pourrait me parler des heures, le coloc, de tout ce qu’il fait de totalement hallucinant pour sa femme, et comment il l’aime et comment c’est pour la vie et que c’est magique et tous les plans sur l’avenir.  Tout ça avec la plus belle des sincérités dont un homme est capable, et sans aucune pudeur. Et ben oui, malgré ça, j’peux pas nier que ce qu’on a, Costa et moi, c’est de l’amour quand même. Alors pourquoi bordel faut toujours que je compare ?

Le résultat c’est que j’ai les larmes qui me montent à la gueule en l’écoutant parler, alors j’ai plus qu’à aller me rouler une clope un peu plus loin pour camoufler tout ca. Manquerait plus qu’il me demande de justifier mes yeux gonflés. J’sais pas trop si je fais bien d’être malheureuse à cause de ça. C’est juste dans ma nature de vouloir autre chose, je crois. J’peux critiquer Costa autant que je veux à cause de son incapacité chronique à faire des plans d’avenir et à être là, amoureux, de façon constante. J’aurais raison. N’empêche que moi aussi, j’ai mes gros problèmes relationnels. Alors évidement ça fait de nous ce couple complètement bancal, qui se déchire une fois par mois, pour toujours, envers et contre toutes les évidences du contraire, et de lui et de moi, finir par se retrouver dans l’étreinte tout à fait parfaite de notre amour tout déformé par nos défauts.

Alors oui, c’est un radin des cadeaux et des attentions, j’peux me plaindre de pas être choyer comme une reine chaque jour que Dieu fait. Oui je doute 20 fois par jour de lui sans qu’il y est aujourd’hui de raison pour ça. Et douter de nous. Et douter de la Terre entière même. Et je finis par l’épuiser parce qu’il cherche les mots mais ya rien dans son dico cérébrale qui pourrait m’aider à ne plus faire la gueule. Et c’est presque sûr que je ne serais pas capable de faire pleurer qui que ce soit en racontant notre vie à deux.  Je voudrais qu’il m’aime plus, il voudrait que je me pose moins de question.  Je râle, il râle. Mais toujours, au bout de tous nos défauts. On est ensemble. Depuis 4 ans. Alors peut être qu’on devrait juste se rendre à l’évidence, que c’est comme ça un point c’est tout. Aussi fort qu’on essaye de se battre pour surtout vivre l’un sans l’autre, faut toujours qu’on se recroise sur le même chemin, lui et moi face à face, avec l’envie irrépressible de juste se serrer très fort, et d’attendre comme ça, que le soleil se couche sur nos blessures. Parce que dans le noir les cicatrices, on ne les voit pas. Les doutes font la grève. Et les autres n’existent plus.

Alors oui, peut être que j’ai le droit d’être triste qu’il ne m’aime pas comme le coloc aime sa moitié. Mais dans le fond j’ai pas envie. Malgré ce que les larmes qui me montent veulent bien me faire croire. La vérité, c’est qu’elles sont juste le synonyme de mon insatisfaction chronique chérie, un point c’est tout. Faut se rappeler qu’il est là tous els week end, à préférer être là qu’avec ses potes. Il m’appelle souvent, répond à tous mes appels à l’aide, m’aide pour mon stage, pendant ses quelques minutes de répits au boulot, pense toujours à m’appeler moi quand il a besoin de parler de ses problèmes parisiens, me fait des compliments, subis mes sautes d’humeur sans jamais s’énerver, et il oublie vite aussi, pour pas que je m’en veuille.

Parce qu’il m’aime. Pas pareil c’est sûr, mis je devrais le savoir depuis longtemps que j’aime pas les mielleux. J’dis pas que je serais contre une invitation pour un week end en Ecosse ou un petit dej’ au lit, mais j’me connais assez pour savoir que ça serait bien pire. S’il était comme ça tous les jours. J’aime pas tellement qu’on s’occupe de moi finalement, ça m’ennuie très vite le mec amoureux transi, j’devrais le savoir depuis le temps. Alors quand j’écoute le coloc, je suis triste comme quand on veut la jolie jupe à volant que toutes filles ont eu à l’école sauf nous. Alors on fait un caprice devant les parents, on fait une scène tous les jours s'il le faut, on fait la grève de la faim, peut être même qu'on irait se plaindre chez papy pour bien leur foutre la honte et puis les faire culpabiliser. Tous les moyens sont bons. Et si par malheur j’avais trouvé la jupe sur mon lit un matin, joliment emballée dans un paquet cadeau, je l’aurai mise une fois avant de devoir me résoudre à l'évidence que j’ai jamais aimé les jupes, j’ai toujours été un garçon manqué de toute façon, quoi qu’en disent les copines.

J’suis un peu con parfois…

Ecrit par ryne, à 11:48 dans la rubrique "Actualités".

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Mardi (21/12/10)

Un jour, j'écrirai des choses gaies...

...et les poules auront des dents

Y parait que dans une autre vie j’étais scribe en Egypte et que mon but dans cette vie ci, ça serait d’écrire, et puis d’écrire encore.

Mouais, ça ferrait juste plaisir à Dine. La vérité c’est que son site de merde, il indique la même chose pour Costa, alors que pour toi qui a lu sa lettre, tu sais bien que c’est pas son truc, et encore moins son destin…

En attendant, j’écris quand même, dans l’espoir que peut être l’inspiration va se ramener. J’essaye de l’amadouer comme l’autre avec son renard. J’fais style de rien, les yeux sur le clavier, comme si je l’attendais pas, alors que bon, j’guette du coin de l’œil. Où c’est bordel, qu’elle est partie se cacher ?

J’pensais que c’était la tristesse et la colère qui me faisait écrire, et que j’étais juste pas assez malheureuse ces derniers mois pour vomir tous mes mots. Sauf que soyons réaliste, Costa s’est fait la male avec mon amour propre, ma dignité et tout le reste de la liste de la confiance en soi, alors question tristesse et colère, même si j’ai connu pire, je dois dire que je suis à 15 sur l’échelle de moi-même. malgré tout cette pute d'inspiration reste planquée.

Et pourtant.  Il ne hante plus ma tête comme il en avait l’habitude. Il n’est plus sous chacun de mes nerfs à faire bouillonner tout ce qu’il peut, il n'oblige plus mes pieds à le suivre de loin, à prendre toutes ses directions. Il laisse même presque intactes mes connexions cérébrales. Il ne me rend plus folle.

Il me manque, juste. Il me manque beaucoup. Tout son corps devrait être collé au mien, ça devrait être comme ça. Et puis se taire, parce que pourquoi se parler, quand tout est finit ? Quand rien n’a vraiment commencé en même temps. Costa et moi c’est la course des faux départs. Faut toujours qu’y en est un qui parte avant l’autre, qui respecte pas bien les règles, et hop coup de sifflet, on doit recommencer, toujours à ce putain de point de départ. Et aujourd'hui, après 4 ans de ce petit jeu merdique, j’le vois me regarder, et me dire « et puis courir pour aller où ? » et s’en aller. Il a pas vraiment tord. Qu’il parte tout seul, au moins il n'aura plus de timing à respecter, il n'aura plus qu’une route à suivre.

Mais dès qu’on se voit, je lui en veux. Je ne lui dit rien et je n’arrive pas moi-même à définir ce sentiment bizarre. Je suis dans l’attente de le voir parce qu’il manque à mon cœur, et une fois devant moi, je veux qu’il s’en aille. Je veux lui faire mal. Je veux qu’on se batte avec tout ce qu’on a. Nos mots,  nos souvenirs et nos reproches. J’irai bien chercher une pelle, même. Tout, pourvu que je gagne. Parce que malgré lui, et malgré moi, aussi, il représente toutes ces années gâchées à creuver après lui. Pour finir par creuver tout court. Croire qu’il m’aimait, le voir partir. Vouloir le perdre, le voir revenir. Creuver  tous les espoirs, creuver toutes les envie, jusqu’à même creuver  ma folie pour lui. Cette folie chérie, que j’aimais tant et malgré tout. Il a finit par la poignarder dans le dos elle aussi, de telle façon que même moi, je ne l’ai pas vu mourir.

C’est trop tôt pour l’entente cordiale. C’est plus le système nerveux qui bouillonne, c’est la rancœur.  J’sais que c’est pas très noble de ma part, et j’aimerais être une grande fille très mature, qui prend sur elle, qui reste objective et qui laisse partir en silence, en fermant les yeux sur les faux pas et le passé, qui souhaite un avenir heureux, parce que « je t’ai aimé quand même ». Mais je suis qu’une gamine, alors…

Les plus optimistes me diront que ce n’est pas du temps perdu, que j’ai appris, que j’ai grandis. Moi je vous dis que c’est de la merde, et que parfois oui on se trompe, et qu’il n’y a rien de sage ou de grand là dedans. On s’est cassé la gueule et puis c’est tout, on passe à autre chose. C’est même pas sur qu’on ait vraiment appris et qu’on recommencera pas. C’est jamais sur de toute façon.

Ya qu’à voir tous ces cons qui glissent dans la neige, suffit pas de tomber une fois pour plus jamais recommencer, on apprend jamais vraiment à marcher sur le verglas, et l’amour c’est casse gueule tout pareil, personne peut dire le contraire. J’me rattraperai certainement pas mieux la prochaine fois, j’amortirai juste mieux la chute. Bof, qu’est ce que ça change, tombé pour tombé… Alors maintenant ya plus que moi et cet ego difforme qui fait tellement la gueule que même moi j’en veux plus.

Ya plus qu’à s’inventer une route, à gros coup de crayon, et à se jeter dedans. De toute façon j'ai pas de pelle...

Ecrit par ryne, à 17:14 dans la rubrique "Actualités".

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Jeudi (16/12/10)

L'article qui n'a pas de titre

« Bonjour, Machin Bidule à l’appareil. Je fais un reportage sur les colocations dans la ville *Bip* et je suis tombée sur votre annonce sur le bon coin. Est-ce que vous seriez intéressée pour… BLABLABLABLAH »

Pas une seule camera ne mettra un pied ici madame (j’aurais trop honte vous voyez !) Quoi que, je dis ça, je dis ça, n’empêche que depuis que coloc numéro 3 est parti, c’est franchement bien rangé à la maison. Le matin, tu peux manger tranquille sur une table de salon sans bouteille de bière vide ou sachet de thé (qui ressemble à des tampons, usagés…) dans les cendriers (même que si t’as de la chance, les cendriers sont vides !) Non franchement, net progrès. A part Billy, bien sûr, qui pisse toujours partout comme un sale ingrat. Je lave les tapis de douches tous les deux jours, alors qu’on ferme toujours la porte de la salle de bain, ce chat doit passer à travers les mûrs… PASSIONNANT !

Ce week end c’était Paris. Vendredi. La bouteille de vin blanc, Aphone et moi. De la musique de merde et un pull de perdu (si je les comptais ceux là…) Le clic clac de Renaud ou la clac dans la gueule ? A VOUS DE CHOISIR ! Et puis Samedi. La rencontre joueb, j’me rends compte que même les pseudos, j’les connais pas, faut dire que ça fait un moment que je fais l’ermite, et déjà à l’époque ou j’balançais mes mots, j’étais plutôt renfermée sur mon blog (égocentrisme, quand tu nous tiens). Mais une soirée sympa, couverte de blanc plutôt drôle et de questions bizarres… BEN QUOI, QUI EST-CE QUI MANGE SES CROTTES DE NEZ ?? Sinon Ode fait bien à manger, Dine est bonne dans mon sarouel, Aphone supporte mal les cuites au vin blanc, Plog à une descente de soldat polonais (après, je sais pas si elle tiens aussi bien que sa descente nous le dit, je suis pas restée assez longtemps pour le savoir !) et je ferrais mieux d’éteindre mon portable quand je suis déprimée pour éviter les textos qu’on regrette. Et puis Nel, ma chère, si tu passes par ici, j’ai très envie de parler voyage avec toi.

Alors bien sûr je pourrais vous raconter comment j’ai encore explosé un miroir et mon telephone hier, et comment ça va pas du tout. Que ça y est je me prends toute la réalité de la situation dans la gueule, et que ce n’est pas beau à voir. Raconter depuis ce mois de septembre toutes les péripéties toutes aussi ennuyeuses que pathétiques que Costa et moi avons vécu. Je pourrais, sauf que je viens de passer sur un blog  très très bien écrit, mais qui ne parle que de mièvrerie amoureuse (que le sentiment soit profond ou pas, c’était même pas le problème) et je me suis fait chier en lisant ces quelques articles alors que le style est remarquable. Et je me suis dit merde, chez moi c’est pareil (enfin sans le style remarqauble, faudrait pas croire que je melance des fleurs). C’est du Costa à toutes les sauces.  Putain ce que c’est chiant. Même si t’aime bien l’ordre des mots et mes pseudo métaphores, faudrait être maso pour en lire plusieurs d’un coup. Et puis si tu reprends les archives, j’suis sur que tu peux déjà reconstituer l’histoire avec des bouts de passés, tellement c’est toujours la même chose, et que même moi ça finit par m’ennuyer… L’article mielleux, de toute façon je suis pas prête à l'écrire. Ya pas encore assez d’ordre dans ma tête. Ca a toujours plus ou moins était un bordel infini, faut l’avouer, mais là c’est le chantier du Taj Mahal avant la fin des fondations.

Hier, on jouait à carte et plouc, et Fred se foutait de moi parce que soit disant, même aux cartes « j’me pose trop de question ». J’avoue. Même au code faut toujours que je crois que la question est BIEN plus compliquée que ça.

Alors peut être que voyez vous, finalement, cette histoire là aussi est beaucoup plus simple que je le crois. Peut être que c’est finit et puis c’est tout. (Remarquez la non crédibilité totale de ces propos…) AUTO PERSUASION BONJOUR, TU M’AVAIS BEAUCOUP MANQUE !

Et puis mardi soir, le concert de Deftones, c'était encore mieux que la confiture maison de ta grand mère.

Sinon je suis brune. Et puis j’aime toujours autant les parenthèses.

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Ouais mais quand même, aujourd’hui c’est son anniversaire, je fais quoi moi ???

Ecrit par ryne, à 14:28 dans la rubrique "Actualités".

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Jeudi (02/09/10)

Vomis cerebral

Moi j’entends rien, vous voyez. Rien du tout. Y a toute la vie autour de moi qui me cri de jolies choses qui me pousse vers les chemins les plus doux, et moi je cours dans tous les sens et j’entends rien du tout. J’veux rien entendre. Dès que je repense à tes deux yeux de chats a seulement trois centimètres des miens, qui me regardaient pendant des minutes entières avec ce regard soutenu, plein de toute la curiosité du monde et d’une tendresse palpable, j’ai envie de me crever les yeux pour ne plus pouvoir les voir. Le bonheur, c’est trop flippant. J’suis pas prête. J’suis pas équipée pour l’inconnue plein de promesse que tu as foutue sous mes doigts. Ces mêmes doigts qui te pincent pour que tu t’en ailles. Fuis moi et ne reviens pas. Laisses-moi te regretter en paix. Laisses-moi être malheureuse.

Alors voilà, j'ai choisit l’autre que toi, sans autre critère de sélection que la proximité physique. Parce que je vous aime tous les deux, de toute façon. C’était lâche de ma part, et tu te dois de me détester pour ca. Tu vois, je ne suis pas celle que tu croyais. J’ai toute la faiblesse du monde entre mes mains, et je m’en sers bien comme il faut.

Tu seras pour toujours l’endroit où ça brille, le possible de l’inimaginable. Et peut être que la vérité c’est que c’est trop beau pour le gâcher. Si on essaye, si je cours te rejoindre comme toutes mes nuits me disent de le faire, peut être qu’on va tout gâcher. Je préserve soigneusement notre petit coin de paradis. Ce samedi matin complètement *le mot n’existe pas* et je regrette de ne plus avoir les couilles. Quelques années avant. En faite, avant Jérôme, je me serais jetée dans tes bras sans réfléchir un quart de seconde. Je me serais donnée toute entière. Et j’aurais pas eu peur.

Non, j’aurais pas eu peur.

Et aujourd’hui, je les ressens toutes ces putains de barrières autour de moi. Qui m’empêche d’être là, avec les autres. Je me bas contre le monde entier avec  la plus horrible de fierté mal placé. Et ca ne sers à rien, juste, je me fais des griffes, et puis aux autres aussi. J’arrive plus à m’ouvrir. C’est comme si moi, j’étais cachée dans un recoin de mon corps et que j’entendais quelqu’un d’autre prendre ma voix et parler tout haut,  et être incapable de la moindre concession, et j’ai envie de crier, moi qui suit bloquer a l’intérieur, mais putain cède, ouvre toi, écrase cette fierté inutile, tu te protèges de quoi bordel ? Y a que toi qui te fait du mal, tous les autres là, ils te veulent du bien, ils sont pas là pour te piller ton cœur, toute façon tout est pourris là dedans, ya rien de bon à prendre.

Ravale ta fierté, ou vomis là j’en sais rien. Putain mais crache, crache le ce morceau qui te fait être si dégueulasse.

Au final tu sais, je ne suis pas heureuse. Parce que Jérôme, malgré l’amour que je lui porte et les efforts qu’il fait, je le vois refuser tout ce que je suis. Refuser la gamine. Refuser la bordelique. Refuser pleins de petits bouts de moi. Je le vois regarder ces parts de moi avec dégout. Il tente de se persuader que ce n’est pas grave, qu’il y a le reste aussi. Que ca va marcher. Peut être qu’il a raison. Mais j’ai peur, j’ai peur de la suite, de me perdre, de ne pas t’oublier. J’ai peur de ma propre faiblesse et que tous les rêves que je fais me renvoient à ton visage. Parce que c’est toi qui les hante. Toi, comme pour me rappeler, tu l’as bien vu ta connerie connassse, ben prépare toi à l’insomnie parce que c’est tout ce que tu mérites.

Ya des matins, je voudrais ne jamais avoir goûté à ce bonheur là. Celui d'avoir été totalement moi même dans tes yeux. J'voudrais n'avoir jamais connu ça pour n'avoir rien à regretter. J'aurais pu être heureuse si je n'avais pas vu ce putain d'ailleurs dans le fond de tes yeux. Parce que ce que Jérôme m'offre aujourd'hui, ça aurait pu me rendre heureuse, je le sais très bien. La seule barrière entre ce bonheur et moi, ce ne sont pas des éffors en plus de sa part, mais seulement toi Adrien, rien d'autre.

Et malgré tout, je n’envisage pas de quitter Jérôme. Pas une seconde. Je l’aime d’une façon très particulière que je n’arrive pas à décrire. Je lui suis reconnaissante, je crois, de vouloir me garder si prêt de lui alors qu’il est évident que je me débats pour le tenir à l’écart, que je suis exécrable et pas présente du tout. Je suis attendris par sa patience et l’amour qu’il me porte et ce sentiment là me donne envie de m’adoucir et de m’occuper de lui. J’ai envie de l’aimer correctement. J’ai besoin de lui pour écrire l’histoire. Lui donner la fin qu’elle mérite, ou en tout cas essayer. On se doit bien ça lui et moi, d’écrire tous les deux la fin de l’histoire. Après ces milliards de péripéties. Après toutes les blessures. Alors peut être qu’on y arrivera pas, qu’on est pas fait pour s’aimer. Ou peut être qu’on ne se lâchera plus jamais, et que nos deux corps resterons liés jusqu’à la fin. Personne ne sait. Mais je veux essayer. Je ne le quitterais pas.

Parfois j’me dis que me connaissant, moi et mon esprit tordu, si je t’avais choisit toi, je rêverais de Jérôme, et j’écrirais sur lui là maintenant. L’insatisfaction chronique… Ou pas. Mon plus gros problème reste là, en faite. Savoir vraiment quel est le meilleur choix. Mon cœur je ne l’entends pas parler, et ma raison non plus. C’est plutôt j’en sais rien, le bordel sur les ondes, j’entends un mot sur deux, j’y comprends rien. Mes idées et mes sentiments ne comprennent pas la même chose, ne sont jamais d’accord, et change toujours d’avis. Non je ne suis jamais sur. Et c’est ça, je crois, le plus dure à vivre. J’ai vécu pendant plus de trois ans avec une seule évidence dans le cœur. Elle me brulait là à l’intérieur, et j’étais sur et certaine, ma main à couper et bla bla bla. C’était Jérôme. Rien que lui. Juste lui. Tout son être et son bonheur. La liste est longue.

Et putain, j’vendrais bien mon âme pour une évidence, là tout de suite.

Tu vois, le plus ironique dans l’histoire, c’est que maintenant tu es mon tu. Et je réalise enfin ce qu’il veut dire ce tu. C’est celui a qui je ne peux pas parler. Jérôme est donc devenu mon il, à force d’être toujours à mes côtés et à mon écoute. Et toi, a qui j’ai fait du mal, a qui je n’ose plus rien dire, ni écrire. Toi j’ai envie de te crier un milliards de choses tout en sachant que je n’ai pas le droit. Et te voilà mon tu, au milieu de tout ce bordel de mot et d’émotion. Alors oui c’est vrai, le tu n’es pas plus important que le il. Ils sont différents, c’est tout.

Alors a défaut de vouloir être heureuse, a parement, mon seul réconfort serait que vous trouviez le votre, Jérôme et toi. Si moi je ne peux pas, alors je m’efforcerais de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour vous donner le votre. Toi et ne t’écrivant pas. Et te laissant croire que je n’y pense plus et que tu n’es plus rien. Que je ne vaux pas la peine que l’on pense à moi.  Lui en étant là pour lui. La petite amie parfaite. Et attendre que peut être, votre bonheur me contamine.

On écrit soi même son histoire, pas vrai ? J’ai surement foiré mon nouveau chapitre…

Ecrit par ryne, à 15:24 dans la rubrique "Actualités".

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Mardi (20/07/10)

Les titres m'emmerdent

ou comment encore parler de la même chose

Peut être que c’est possible tu sais. D’être heureuse sans toi. D’aimer quelqu’un d’autre. De trouver que tout son corps m’attire. Que son cerveau est fascinant. Vouloir être dans sa vie. Et ailleurs. Le disséquer. Vouloir son bonheur. Aimer son odeur. Etre touché rien que par son souffle dans mon cou quand il dort et pas moi. Me retrouver à tomber amoureuse de tous ses détails. M’attendrir de ses défauts. Continuer la liste de la niaiserie jusqu’à ce que je sois sûre de vouloir être là, avec lui. Aimer aussi fort que je t’aime toi. Et peut être enfin connaître la réciprocité.

Celle que tu n’a pas su me donner à défaut de connaître l’empathie. Alors bien sur tu m’as aimé, mais de la façon la plus tordu qu’il soit. La plus inacceptable. Tu m’as aimé en même temps que l’autre. Tu as coupé ton amour en deux, et c’est très dur à avaler. Ca a aussi été très dure à enduré autant que je m’en souvienne. Je sais que ton amour ne ferrait rêver personne qui ne l’ai pas à l’intérieur de lui. C’est une image plutôt dégueulasse et empreinte d’un égoïsme qui ne rime en rien avec le champ lexical du bonheur.

Mais bon, c’est celui que tu m’as donné. C’est celui dont je me suis forcée à me satisfaire. Parce que je ne sais pas. Peut être que j’estimais ne rien mériter de mieux. Peut être que j’étais complètement droguée. Ou parce que mon imagination débordante ne me suffisait pas à imaginer la vie sans tes bras.  Peut être tout simplement que j’aimais pour la première fois et que sans exemple concret, au niveau des sens et du reste, j’ai pris tout ça pour quelque chose de bien. Juste parce que c’était fort.

Parce que putain, ce que moi je portais à l’intérieur de moi pour toi, c’était fort. C’était lourd. C’était partout. Tellement partout que quand ta présence me surprenait, que je te voyais sans m’y être préparait, mes organes faisait un bon à l’extérieur de mon corps, poussé dehors de moi par la vague d’émotions que tu venais d’y mettre. Ca me faisait comme Moïs et la mer rouge à chaque fois. Un petit miracle de l’esprit sur les sens. Et c’était toi qui fabriquait tout ça.

C’était sensé m’élever tu sais, ce sentiment d’amour que moi je portais. C’était sensé me faire pousser des ailes comme ils disent. Mai tu sais quoi, quand on coupe l’amour en deux comme tu l’a fait, quand on donne la moitié d’un tout a quelqu’un qui nous donne quelque chose d’entier, on bousille la balance et on crée un vide effrayant chez l’autre. Et parce que c’est effrayant, j’ai paniqué et le vide je l’ai remplit avec tous les nouveaux défauts que j’ai bien pu trouver pour supporter l’insoutenable présence de l’autre.  J’ai pris toutes ces mauvaises choses, en me disant qu’il fallait combattre le mal par le mal, et que peut être ces défauts arriveraient à bout du vide. Qu’ils le rongeraient jusqu’à la moelle et que tout irait mieux. Mais je suis juste devenue moche. A moitié vide, avec tous ces défauts.

Et tu sais quoi, nous, ça n’était pas bien. C’était tout le contraire. Tu m’as fait du mal. Et quand tu me donnais l’illusion de me faire du bien, toujours au dessus de ma tête et surtout de la tienne, je sentais la présence de l’autre. Celle que peut être, tu désirais moins, mais de qui tu te sentais plus... Plus quoi j’en sais rien. Proche, connecté. J’en ai aucune idée. Je sais juste que tu avais autant besoin d’elle que de moi dans ta vie. Tu n’aurais pas su faire un choix. Tout comme à l’époque tu ne savais pas en faire un entre Nala et moi. Mais tu sais quoi, ça, c’est ton cercle vicieux. C’est ton schéma répétitif de la relation amoureuse. Pas le mien. Je ne suis pas condamnée à aimer des hommes qui ne savent pas aimer comme j’aime. Qui ne savent pas se satisfaire de moi seulement. Qui ne savent pas voir plus loin que mon corps et ma tendresse. Je ne suis pas condamnée à t’aimer toi.

Je ne t’en veux pas tu sais. Tu n’as jamais voulu me faire tout ce mal. Je sais que c’était un peu malgré toi. Enfin je dirais juste, plus fort que toi. Parce que tu n’es pas vraiment équipé pour la vie, il faut être honnête. Tu es faible. Et un peu, tu m’as rendu comme toi, sans le vouloir. J’aurais du essayer plus fort, peut être, de te donner ma force. Mais il faut croire que la faiblesse, dans son essence rien qu’à elle, peut soulever des montagnes. Elle a soulevé l’amazone que je portais en moi. Comme un conquistador. La faiblesse à planter son drapeau. Et elle l’a foutu dehors. Et non, se n’est pas prétentieux. J’étais une amazone. C’est plus très évident aujourd’hui, c’est sur. L’essentiel c’est que je me souvienne très bien d’elle. Qu’elle peut surement revenir.

Ce que je veux dire c’est que tout ça, c’est pas de ta faute. Au milieu de mes mots assassins, ce n’est pas toi que j’accuse. Tu as fait ce que tu as pu pour gérer notre histoire du haut de la personne que tu étais à ce moment là. Peut être que tu aurais pu mieux faire. Peut être que moi aussi. Mais je pense qu’on a fait de notre mieux, dans un sens. Même si le « mieux » c’était franchement pas ce qu’on a fait de plus réussit.  Mais nous sommes un échec très poétique si tu veux mon avis. Je continus de ne vouloir que ton bien. Je porterais toujours une tendresse complètement irraisonnable pour ta personne. Mais je ne veux plus t’aimer comme ça. On vaut tous les deux bien mieux que ça.

Ecrit par ryne, à 14:01 dans la rubrique "Actualités".

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Vendredi (16/07/10)

Le miroir

Toi et moi. Relire l’histoire. Depuis le début. Depuis le premier regard ce lundi 15 janvier 2007, jusqu’ à aujourd’hui. Relire tous mes mots naïfs. Maladroits. A cœur ouvert.  Se rappeler chaque émotion. Chaque tremblement. Les plus petits détails. Tout relire. Tout ressortir d’en dessous de mon lit. Des bouts de vies pleins de poussières. Oubliés. Brisés parfois. Surtout tout nettoyer. Tout restaurer. Et mettre tous ces souvenirs à plat sur une table. Bien à leur place dans leur contexte. Regarder le tout. Mémoriser chaque petite seconde. Même les plus fragiles. Accepter que tout ça m’appartienne. N’avoir honte de rien. Aimer ces secondes une par une. Même celles que j’ai maudit. Même celles dont j’ai honte. Leur donner toute la tendresse qu’elles méritent. Pour enfin pouvoir tout oublier. Ne surtout rien refouler. Juste oublier.

J’ai passé beaucoup trop de temps à tout réécrire dans ma tête. Vouloir revivre certains instants manqués. Vouloir faire autrement. En vouloir à moi-même. En vouloir à son lui tout bancale qui n’allait jamais dans le sens de mes rêves de gamines. Crever de vouloir ce qui n’arrive jamais. Se raccrocher à une vision particulière d’un instant de travers. Tirer des conclusions. Lire entre les lignes d’une histoire écrite dans une langue que je ne connais pas. Réfléchir beaucoup trop de mon point de vue profondément dénué d’objectivisme. Et croire que pourtant, ça servait à quelque chose. Que c’était la seule façon de faire. Que si j'étudiais chaque moment râté avec assez de force et de concentration, tout deviendrait différent.

Ces mots, ces secondes, ces journées, ces années. Vouloir tout refaire autrement. Prendre les mêmes personnages principaux. Les changer de contexte. Se plaire à penser que ça aurait pu tout changer. Que la souffrance ne m’aurait pas bouffé le cœur. Qu’on aurait été heureux, et rien d’autre. Qu’on se serait aimé à l’endroit.

Je me suis trompée. Il suffisait de tout regarder de très très haut. Et de voir nettement que c’est juste mon histoire. MON histoire. Rien de plus. A l’image de ce que j’ai pu être. Je ne veux pas la changer. C’est mon miroir. Je l’accepte. J’accepte de ne pas être d’accord avec mon reflet. J’accepte de ne pas avoir été parfaite. D’avoir fait de mauvais choix. D’y avoir cru quand il ne fallait pas. De m’y être mal prise. D’avoir aimer beaucoup trop fort. D’avoir fait des erreurs de jugements, des erreurs tout court. J’accepte d’avoir été faible. J’accepte d’avoir été folle. J’accepte d’avoir fait du mal, à lui, à moi, à elle. J’accepte mes mensonges et mes maladresses. Et même mon égoïsme. Ca et tout le reste. Alors mon histoire, je vais juste la serrer très fort dans mes bras. Avec tout l'amour que je lui porte. Et je vais la mettre dans une boîte.

Et en commencer une autre.

Ecrit par ryne, à 03:19 dans la rubrique "Actualités" - Mise à jour : Vendredi 16 Juillet 2010, 18:36.

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Mardi (06/07/10)

Marseille

Marseille.

Sa chaleur étouffante. Celle du dehors et celle des gens. Et le glaçon fond tout doucement. Les couchers de soleil sur des toits interdits. Des vagues dans la gueule à 1h du matin. L’eau complètement gelé de la douche qui te réveille tous tes membres en même temps. Les innombrables moments où je me fais violence pour ne pas t’appeler. Les remises en question toute en douceur. Ce rêve dégueulasse qui s’est répété deux fois. Toi, dans les bras d’une peau de vache qui proclame que je n’ai aucun droit. Ni de t’appeler n’y de te voir, ni de t’avoir. Avec sa petite voix véreuse et son accent du quartier. Et toi qui me dis « désolé » sans aucun autre préavis. Toi qui te retourne et qui lui donne raison. Se réveiller en transpiration alors qu’il fait déjà 35° dehors, c’est presque de la torture. Se rendormir quand même et recommencer ce même rêve dégueulasse. Mais cette fois la fille est gentille et tu es amoureux. Me réveiller et y repenser, et ne pas se sentir aussi triste qu’à l’intérieur du rêve. Penser très fort que c’est sûrement prémonitoire, malgré tout. Que tu as surement fricoté avec je ne sais qui cette nuit. Et me dire « si c’est le cas tant pis ». Qu’est ce que je peux bien y faire ? Qu’est ce que je veux bien y faire ? Rien. Si on doit s’aimer, on s’aimera dans les règles de l’art. A force de distance et de travail sur nous même. A se prouver tout et son contraire. A soi même et à l’autre. Un point c’est tout.

Le but du jeu c’est d’être bien, et si ce n’est pas avec l’autre c’est au moins avec soi même.

J’ai une tendresse infinie pour toi. Pour la personne que tu seras. Je la vois toujours aussi distinctement que ce pauvre soir d’avril où pour la première fois je t’ai disséqué le cerveau assis sur un banc. Je tai vu. Ce sentiment là démonte la gueule à toutes les horreurs que tu as déjà pu faire. Il me fait t’écrire à toi, encore et toujours à toi. Alors que je suis partie pour te fuir. T’oublier. Et retrouver au milieu de ces rues en zig zag. Toutes en montées et en descentes. Où j’ai bien pu passer. Retrouver dans ces rues toutes nouvelles et de toi, et de moi, ces petits cailloux qui appartiennent à mon cerveau que j’ai semé partout. A force de te courir après sans jamais me retourner, ils sont tombés de mes poches. Et maintenant j’ai besoin de moi. Alors je n’ai pas le choix. L’obligation morale de surtout ne pas rester le déchet de moi-même. Retrouver les cailloux. Tous les cailloux. Savoir finalement, à quoi ressemble ce foutu puzzle, une fois que tout est bien remis à sa place.

Et puis il y a des soirs où je trouve ça dure. Où je suis déçue de moi et de mes efforts minables qui ne sécrètent que mes silences. Au milieu du monde des autres. Et je voudrais tes bras. Ta putain d’odeur à l’intérieur de mes poumons. Ton corps tout entier pour un mini suicide. Juste quelques minutes. A se foutre de la chaleur qu’il fait et de nos peaux qui dégoulinent. Prendre le risque que ça me tue.

Et alors juste après, je souris que tu ne sois pas là. Que tu sois trop loin pour être disponible. Parce que je ne veux pas mourir. Et c’est ce que tu es pour moi. Tu es ma petite mort. Tu m’as pris Trois ans. Tu as pris mon amour propre et ma confiance en moi. Tu as pris ma concentration. Tu as pris la moitié de mes envies. Le trois quart du peu de talent que j’avais réussi à trouver. Tu as même bousillé tout l’intérieur de mes organes pour y mette toutes les merdes que tu ne voulais plus porter tout seul. A tel point que j’ai du mal à respirer convenablement. Je ne suis pas vide, je suis encombrée. C’est comme si à chaque fois que ton corps faisait partie du mien, je signais inconsciemment et avec la plus belle de mes naïvetés un contrat de plus qui te donnait tous mes droits. Le droit de prendre mon meilleur et de donner ton pire. Et alors, le plus dure, c’est de savoir que tout ça a été fait dans la plus grande des légalités. Ce n’est même pas ta faute. C’est la mienne.

Ecrit par ryne, à 14:59 dans la rubrique "Actualités".

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Mardi (18/05/10)

L'amour bancal

19h02 ou comment se réveiller d'une sieste de 5h alors que je n'ai pas encore commencé mes révisions pour ce putain d'exam de psycho de demain matin..

Je suis un cas désespéré.

C'est la flemingite aiguë, elle me guète depuis longtemps, maintenant les synptômes sont tellement présents qu'on pourrait presque me définir rien qu'en les citant.

Loose dès qu'elle peut.
Dort dès qu'elle peut.
Remet dangereusement tout à demain.
Se soumet à la loi du stricte minimum.
Point.

Lancer les paris pour la date de ma disparition tragique. Probablement du à un trop plein de sommeil ou à la gangrène de ma zone créativité

Dormir avec Costa faut dire, ça ne m'aide pas à avoir envie de sortir du lit. Ca devient rare les moments où ça se sent par tous ses pores qu'il a vraiment envie d'être là. Qu'il ne veut pas me laisser partir. C'est comme si il avait dix bras d'un coup, et que c'était juste impossible de s'en défaire. Ces derniers temps on dirait qu'il fait tout ce qu'il fait de gentil juste "pour me faire plaisir" ou bien plutôt je devrais dire "pour que je ne pète pas un plomb". Et même si c'est peut être un peu vrai, je ne veux pas être un tyran. C'est pas vraiment un jolie rôle à jouer, et ça va pas m'aider à sortir du lit. Alors que ce matin, j'ai même eu droit à un compliment gratuit, même pas réclamé. Ok ok, c'est surement pas la définition du Paradis pour tout le monde. N'empêche que...

Samedi, on a été voir Sia. Avec sa jolie robe en bandelette de signalisation de sinistre et ses grandes ailes qui font des bulles de savon. C'était vraiment génial, jusqu'à un certain point. On été là à deux, Nala est venu nous dire bonjour avec son amoureux, ça aurait pu plomber l'ambiance mais même pas. On partageait notre bière tranquille pendant la première partie, on se racontait de la merde et on était content. A s'en féliciter de s'entendre si bien. Et puis le concert commence, Sia fait des blagues à la con avec sa toute petite voix et je pense à Emma qui a ce moment précis aurait surement eu envie de la bouffer sans la connaître. On est au mileu de la foule, Costa veut s'écarter pour voir mieux. Et là, j'sens qu'il s'éloigne de moi. D'un coup. J'me sens toute seule à profiter de ce cadeau qu'il m'a fait. Il n'est plus là. Il a retrouvé Solitude Chérie, la femme de sa vie, et je n'existe plus. Je crève d'envie de ses bras autour de moi, et j'ressens force 8 qu'il n'en a pas envie du tout. Toutes les paroles de Sia deviennent alors comme des gros pics à glace qu'on me balance un peu partout. J'ai les yeux qui coulent. Je prend dans la gueule toute la réalité des faits. Nous ne sommes PAS un couple. Nous ne serons JAMAIS un couple. Et pourtant, nous ne serons jamais non plus, vraiment séparé l'un de l'autre. Mon petit fardeau personnel me retombe en plein dans la gorge et je n'aime pas ça du tout. Je n'aime pas ça parce que je l'ai choisit. J'ai laissé le fardeau me devenir vital. J'lui envoie des messages télépathiques pour qu'il s'approche. Qu'il me rende le concert que je voulais. Mais rien. Je sens qu'il me regarde de dos. Qu'il ne sait pas quoi faire, comme d'habitude. Il a trop peur de mes réactions beaucoup trop imprévisibles. Passif, le credo de tous les vrais tyran, ceux qui ne le font pas exprès
.
Et puis pendant Breathe me c'est juste insoutenable, je met ma fierté à la porte et je colle mon dos à lui. J'attrape sa main. Il l'a serre. Et c'est comme si tout mon corps pouvait sentir qu'il n'en avait pas envie. Mais qu'il le faisait pour me faire plaisir. Et c'est comme si cette main brûlait la mienne. Je suffoquais toutes mes larmes. Alors que ce moment aurait du être parfait. Alors je me suis dégagée. Et il ne m'a pas retenu. On a finit le concert comme ça. Loin, dans tous les sens du terme. Et puis on s'est battu dans la rue comme on ne l'avait pas fait depuis longtemps. Avec toute l'immaturité dont on est capable. Il ne voulait pas me laisser partir, alors que j'avais envie de fuir tout cet échec en courant en m'enfuyant dans un metro, et il courrait après moi, à m'en pousser par terre. A me faire mal aux mains. J'lui ai crié que c'était quand même dingue, que les seuls fois où il me prouvait qu'il en avait quelque chose à foutre, c'est de cette façon là. Alors que ce même sentiment qu'il exprimait dans sa colère, il aurait pu me le donner autrement tout à l'heure, quand il y avait encore quelque chose à faire pour calmer cette fureur qu'il déteste chez moi. Quand j'atteins le point de non retour.

On a finit par se clamer et rentrer chez moi. C'est encore une bonne leçon que l'on ne tirera pas.

Et puis surtout pour le pire.

Et puis parfois, au milieu du chaos de cet amour bancal qui n'en est même pas un. Il y a des matins comme celui d'aujourd'hui. Et les samedi maudis deviennent presque de grosses blagues qui ne valent pas la peine qu'on s'en souvienne.

Ecrit par ryne, à 20:39 dans la rubrique "Actualités" - Mise à jour : Mardi 18 Mai 2010, 21:24.

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