La vie rêver des autres

On était pas heureux.

Je le sais bien. J'veux bien le dire devant tout le monde si ça peut t'aider à me croire.

J'suis prête cette fois. La vie sans toi.

Ca ne me parait plus inconcevable. J'ai fait le deuil du dernier espoir.

Cette fois c'est finis. Même moi j'y crois plus.

Tu vois, t'as gagné.

C'était bien, merci, bonsoir.

[...]

Y a cette putain de vague en moi. J'la sens qui me prend la gorge dès qu'elle se trouve en marrée haute. Ca me fait peur et ça m'atirre. J'ai envie d'autre chose. J'ai envie de vivre selon les principes qui me paraissent justes, au fond de moi, et j'ai de plus en plus l'impression qu'il me faudra effacer une immense partie de la vie que j'ai aujourd'hui, pour être honnête avec ce que je suis. Et ça me fait peur. J'ai dejà perdu mon coeur. Il est à la casse et on ne sait pas encore s'il en sortira un jour. J'ai des reperts tellement floues que même moi je n'arrive plus à les voir. J'me demande si je suis assez forte pour vivre ma folie jusqu'au bout. J'ai pas envie de baisser les bras face à quelque chose d'aussi grand que ça. C'est comme une bête furieuse à l'interieur qui me demande de partir. D'aller vivre de vrais choses. D'oublier le décor purulent de la vie normale.

Je ne sais juste pas par où commencer.

Mon agressivité m'insupporte. J'ai envie de la foutre dehors. Mais je me suis toujours demandé, est ce qu'on peut réellement devenir ce que l'on veut. Est ce que c'est humainement possible, de foutre dehors nos mauvaises habitudes, et qu'elles ne reviennent jamais. La nature profonde, ça doit quand même être balaise. J'me vois mal brûler tout ça du disque dur. Cela dit cette agressivité là, c'est pas vraiment ma nature profonde. J'peux dire c'que j'veux, j'sais que j'suis plus sensible que la peau d'un brûlé. Et j'aimerais apprendre à gérer ça autrement. Faire en sorte d'accepter d'être fragile, plutôt que de le cacher sous toute la dureté dont je suis capable (et je suis devenue bonne à ce petit jeu là)

J'crois que j'suis partie pour une année de boulot personnel assez effrayant. Mais j'ai vraiment envie.

Y a un chapitre de bouclé. Un putain de chapitre de merde qui determinera surement tout le reste de l'histoire. Mais un chapitre terminé. Avec le mot fin en dessous et tout ce qui va avec. C'qui m'a pas plu dans cette partie de l'histoire, c'est la force decisionnel immense que j'ai laissé au destin. J'ai plus envie que mes émotions me contrôlent comme elles ont pu le faire ces deux dernières année. J'veux être maître de ma vie. Arrêter de tout mettre sur le dos de la fatalité pour eviter de me battre pour ce qui devrait compter vraiment.

Ouais, c'est l'heure.

Ecrit par ryne, le Dimanche 8 Février 2009, 22:21 dans la rubrique "Actualités".

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