Les toilettes publiques

Comme toute bonne résolution ne dure jamais longtemps, Voldemort redevient le roi de mon royaume jouebien. D'ailleurs j'arrête de l'appeler comme ça, sinon je vais vite être googliser pour de mauvaises raisons (pas que notre brittanique préféré soit une mauvaise pub, mais j'voudrais pas tromper mon monde)

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Il m'a encore fait son come back. Le soir de nouvel an. Comme pour me rappeller qu'on etait encore reparti pour une année de plus. A se crier dessus et à pleurer tout ce qu'on a. Ca rime à rien et ça fait mal. Même ses mots qui se veulent sincères. Pleins de bonnes intentions. Il me rentre dedans comme des bouts de verre. Ils me font mal mais ne me tues pas. Sauf si je les retire. Alors j'peux plus bouger.

Ouais, moi j'bouge plus. J'reste langue pendante, les bras en croix à attendre la crucifiction. ca au moins, ça aurait de la gueule.

Alors j'lui ai craché mes mots sans savoir cque j'veux vraiment lui dire. Dans un mail aussi impersonnel que les toilettes publiques. J'sais même plus si le problème c'est que je sâche ce que je veux, ou bien que lui ne le sâche pas du tout.

Lui, moi, elle, etc. Ou l'histoire de comment je suis tombée la tête la première dans les meandres du pathétisme.

J'sais pas si je dois appeler ça un cercle vicieu ou si c'est juste un merdier involontaire qui nous ai tombé dessus par hasard.
De toute façon ça fait longtemps que je comprends plus rien. Ca ne m'empêche pas d'y penser tout le temps. Retourner tous les mots, tous les gestes, tous les regards. J'les fout dans une boîte dans ma tête que je secoue tout le temps pour voir cette histoire de toutes les façons possibles et imaginables. Essayer de trouver la combinaison qui expliquerait tout. Qui ferrait qu'enfin j'verrais l'ombre d'une solution. Quelque chose qui a du sens.
Mais ça n'arrive jamais.
Tout ce que j'ai c'est ma certitude de merde.
J'me souviens pas des details pour tout le monde tu sais. Toutes ces dates et ces details à la con dont j'me souviens, c'est seulement parce qu'ils sont collés à toi qu'ils se sont jamais barrés de ma tête. Ca y est, j'suis devenue une de ces filles pathétiques qui ecris des e mails pour dire des conneries sans nom qui seront surement très vite oublié par la personne qui les lis. Mais si j'me tais, j'vais litteralement exploser.
De tout ce qu'on a vecu, on est passé par des miliards de stades differents. Ou je devrais dire tu. J'crois que moi au final, j'ai toujours ressenti la même chose pour toi. Cette folie que je deteste. C'est moi la constante. C'est moi qui te laisse revenir. C'est moi qui t'attendra toujours. Toi tu nages dans tes doutes. Et je me nois dedans. J'respire plus depuis tellement longtemps, tout ça parce que j'suis incapable d'abandonner. J'devrais couper les ponts si j soufre autant. J'le ferrais jamais. Tu dis que je suis plus forte que toi, mais j'crois pas que ce soit vrai. Tu confonds la force avec l'ego. J'prends plus de decision depuis que tu fais partie de ma vie. En quelque sorte, j'crois que j'existe plus.
Ce que j'ai envie de te faire comprendre, c'est que toute la colère qui sort de moi, c'est pas à cause de toi. C'est pas ta faiblesse et tes erreurs que j'te crache aux visages. C'est les miennes. J'me supporte plus, j'suis trop fatiguée pour faire des efforts. J'voudrais pourtant te montrer ce que moi j'vois dans ma tête. Ce qu'on serait capable de faire. J'voudrais t'ouvrir en grand tes yeux qui dorment.
Et puis l'Autre. J'rêve d'elle. J'la vois partout. Et ya toute ton incertitude qui me prend à la gorge et qui m'oblige à réaliser que ma folie j'la vis toute seule. Que mon evidence, elle existera jamais que dans ma tête. Parce que tu ne te reveilleras jamais en realisant que j'suis la seule. Même si tu revenais, j'serais jamais la seule. yaura toujours un doute ou deux pour t'empêcher d'être heureux avec moi. En faite, c'est moi qui dort. Bien profondement dans mon petit monde ideal. Et tu m'y rejoindras jamais. Tout ça c'est trop tard. C'est gâché depuis longtemps. J'me sens telement conne de pas l'accepter. D'attendre bêtement que tu reviennes alors que les évidences sont devant moi. Ca n'arrivera pas. Tu ne m'aimeras pas. Et mes talents de comediennes ne me garderont plus consciente très longtemps.
J'tiens à toi comme à personne. T'es mon meilleur ami. T'es mon meilleur amant. Et malgré tout le bien que j'pense de toi. Malgré le fait que j'sais que j'suis bien que quand t'es là. J'peux plus jouer. J'ai pas assez d'endurance. Cette histoire et ses rebondissements de merde m'ont usé jusqu'à la fin et j'me supporte plus. J'voudrais juste t'aimer tranquillement. Que tout soit simple. Mais tu veux pas voir que c'est possible. Ou t'en a pas envie. J'crois que tu ne me le diras jamais de toute façon. T'aime trop tes non-dits pour ça. J'ai peur aussi que tu ais pleins de verités à me dire, mais qu'elles te paraissent trop cruelles pour que tu me les dises. Sâche juste que je préfère que tu me fasses mal, plutôt que me laisser t'attendre si tu es sûr que tu ne veux pas de moi.
J'sais que tu veux pas que je sois triste, ou que je souffre. Et c'est pour ça que j'peux plus supporter que tu me vois pleurer. Mais y a rien de plus douloureux que tes "je sais pas". Et tu me craches toute ta tendresse dans ce contexte tordu que t'arrives pas à definir. Ca n'a pas de sens. ya des incoherences de partout autour de nous et ça sent les problèmes à 20km. Faut pas s'etonner qu'on soit malheureux. Et moi j'veux que tu sois heureux.
A la base j'voulais juste te dire que j'ten veux pas. J'sais que t'as pas voulu tout ça. Que tu subis aussi. Au final je t'emmerde avec mes etats d'âmes miteux. Mais j'suis à bout de souffle. Et j'sais même plus quoi faire. Ni ce que j'attend.
J'voudrais la vérité s'il te plait. J'ai besoin que tu sois honnête cette fois.
Si t'as besoin que j'attende j'le ferrais. Si tu veux que je disparaisse de ta vie aussi. J'voudrais juste que tu le demandes.
J'devrais pas me mettre à nu comme ça. J'ai juste besoin de toi.
Et voilà, merde, j'lai dit.

Ecrit par ryne, le Mercredi 14 Janvier 2009, 22:16 dans la rubrique "Actualités".

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