Chassez le naturel....
Vous n'êtes pas lui. Tous autant que vous êtes avec vos cheveux bruns. Avec vos cheveux blonds. Avec vos mots qui sonnent faux parce qu'il ne les aurait jamais dit. Avec vos personnalités bancales parce que vous n'avez pas la sienne. J'ai envie de vous connaitre. Je vous observe de loin et je m'imagine que vous pouvez me faire du bien. Et puis une fois près de moi, dans mon espace vitale, j'vous entend n'être pas lui. Alors j'vous fou dehors à grand coup de mots piquants et de remarques blessantes. Et le pire c'est que dans le fond, j'espere seulement que ça ne vous decouragera pas. Pourquoi putain tu n'es pas tous les autres? Dine me dit que j'ai de la chance. D'aimer. Je vois tous ces gens ecrire sur une femme, sur un homme et je trouve ça touchant. Et puis regarder trois mois en arrière et voir qu'avec les mêmes mots, ils s'adressaient à quelqu'un d'autre. Comme si c'etait pareil. La plupart des gens aiment l'amour. Ou le couple. Il n'aime pas la personne en face d'eux, juste l'ideal que ça represente. Alors le champs lexical reste le même. Même shema repetitif. Le visage change, l'odeur aussi, mais le sentiment reste le même. C'est fade. Ils disent qu'ils aiment. Et ça ne les empêchera jamais d'aimer quelqu'un d'autre de leur façon tordue que je trouve detestable. De l'amour à la chaîne. Je n'aimerais que lui moi, avec ces mots là. Et si un jour j'abdique. Si un jour quelqu'un resiste à mes bras qui les pousse loin de ma folie. Alors peut être que j'aimerais une deuxième fois. Mais jamais avec les mêmes mots. Et puis jamais comme ça. Plus jamais comme ça. Parce que c'est une cité que je lui ai construite. Avec mes phrases tordues et mes metaphores à deux balles. Elle est à lui et à personne d'autre. Et vu qu'il l'aime tellement, sa solitude chérie, personne n'aura le droit d'y faire un grand voyage ni même un sejour furtif. Pas même moi qui en suis l'architecte. Parce que l'amour vrai est tellmeent à l'antipode de tout ce que les autres pretendent, qu'il repousse comme un aimant tout ce qui est réel ou acceptable. Et qu'il n'existe que pour et par lui même. C'est pour ça que je me sens si seule. Parce que je ne peux parler de cet amour avec personne. Même pas avec moi. Il n'a ni raison ni loi. Il ne se decrit que par l'incomprehensible. Les gens se fichent pas mal de savoir toutes ces choses. Ils se bouchent les oreilles quand on commence à parler du vide qu'on porte à l'interieur. Peut être parce qu'il ne voit pas. Mais je pense que c'est surtout pour ne pas se souvenir de celui qu'ils portent aussi en eux. La douleur sa se vit tout seul. Y aura jamais personne pour nous comprendre vraiment. Pour avoir envie de savoir. Faut s'y faire. Au vide et à l'absence. Et peut être qu'un jour, je pourrais vivre avec.
Ecrit par ryne, le Mardi 9 Décembre 2008, 17:26 dans la rubrique "Actualités".