Et puis quoi?
Bon voilà, j'ai publié mes petits textes lyriques. Je sais déjà que je les relirais lors d'un soir de depression profonde après avoir passé une heure en position foetus sous la douche devenu trop froide pour y rester plus longtemps. Et certainement que j'y trouverais une forme de pathetisme profond qui me donnera envie de me tirer une balle. Mais j'ai de la chance, je ne vis pas en Californie, sera difficilement réalisable.
Cette histoire, c'est un peu un monde à part de mon cerveau. J'me lance dans mes récits avec toute la colère et la tendresse du monde en même temps. Ca donne des textes qui tourne en rond, un peu, et qui n'avance à rien. Même pas sur que ça me soulage de les écrire. Mais une fois que le texte est finis, j'ai ce petit sentiment d'avoir avancé dans l'histoire, vu que je viens d'en ecrire une page. Même si dans un sens ce n'est qu'une illusion. Y a une epoque je lui aurai ecris un roman en une nuit si je l'avais voulu. Maintenant j'y arrive plus.
C'est toujours plus beau quand on le vis, maintenant. Et quand je l'ecris, j'trouve que ça perd toute sa beauté. Et j'en ai plus envie. Je me force un peu. Mais je sais qu'un jour, j'me remercierais pour ça, même si j'ai un peu de mal à le croire là tout de suite.
J'aime les monologues.
J'ai une crève fabuleuse. Depuis que je suis rentrée de Norvège en mars dernier, je tombe malade environ une fois tous les deux mois. Et j'parle pas du rhume des foins. J'parle d'une bacterie mutante qui me fait respirer comme dark vador (faudrait que je m'enregistre pour prouver à quel point le mot est juste) et même qu'en mai dernier pour mon anniversaire (et oui j'ai été malade non stop pendant presque 2 mois) je me suis decollée un muscle en toussant. Mon medecin a cru que je m'étais pétée une côté, j'ai du faire une radio du thorax. Bref, ma vie est tout à fait palpitante (n'est ce pas Pénélope)
J'aime les parenthèses.
J'aimerais bien me remettre à écrire. Je veux dire autre chose que ma merde habituelle. Même si ça n'avait pas vraiment d'utilité, avant je pouvais ecrire trois pages sur le récit détaillé d'un seul week end, et ça me fait toujours sourire quand je me relis aujourd'hui. Même si je trouve toujours quelque chose à critiquer et que ça me parait inutile à lire pour les autres. J'pense que c'est surtout du au fait que je ne sais plus "comment" ecrire. Quand je parle de Jerôme ya mon vieux style lyrique qui se pointe naturellement. Mais ya des fois j'ai juste envie d'ecrire un texte uniquement fait de blagues foireuses, d'ironie et d'auto flagelation. Et bref, j'my retrouve pas. J'aimerais bien tiens pour changer, parler de lui avec humour. Arrêter la niaiserie deux secondes et le présenter comme il est. Dans toute sa connerie de gamin d'un quart de siècle. Ca me plairait bien.
J'aime l'indécision.
J'crois que l'envie, elle me vient de mon retour aux livres. J'avais pas lu un seul bouquin en presque deux ans. Alors qu'avant j'passais ma vie au furêt du Nord à essayer de dénicher quelque chose qui me captiverait plus que mes cours d'éco. J'me souviens de ce que ça me faisait. C'était le fil conducteur de mon envie d'écrire. Et je buvais le style de mes auteurs comme une éponge, et je pouvais les lire à travers mes propres mots ensuite. A tel point qu'aujoud'hui encore quand je relis mes pages d'il y a 4 ans, je sais exactement si j'étais en train de lire Howard Butten, ou Chuck Palahniuk à ce moment là. C'est juste tellement flagrant. C'est une mani que j'ai toujours eu. Comme quand je revenais de Montpellier avec un accent du sud beaucoup trop prononcé. C'est à peine si je m'en rendais compte.
En parlant d'Howard (qui restera certainement l'homme de ma vie encore très très longtemps (et je te promets mon amour qu'un jour je viendrais te voir en clown pour me sevrer de ma phobie!!!)) Oui donc, en parlant d'Howard, j'ai reussit à motiver les filles de mon groupe pour qu'on bosse sur "quand j'avais 5 ans je m'ai tué" pour notre travail pluridisciplinaire. Et j'ai genre un milliard d'idée qui me traverse l'esprit pour le montage video. J'en ai parlé avec Costa, et ses yeux se sont mis à petiller parce qu'il voyait exactement c'que j'voulais, et qu'il avait envie qu'on le fasse ensemble. Bref, cette école, c'est vraiment une chance pour moi. C'est tout c'que j'voulais. C'que j'attendais pour demain. Et puis maintenant c'est aujourd'hui. Et j'ai qu'une hâte, trouver mon stage. Commencer à bosser. Mettre en place tous les projets que j'ai en tête. Trois ans, ça va être très très long.
C'est vrai que j'ai un peu de mal avec mon nouveau rythme de vie. Levée 6h retour à la maison 18H30 avec tout le taf qui va avec. Une heure de train allé/retour par jour quand la sncb ne fait pas des siennes avec ses retard prolongé. Pour une ex larve endurcit, c'est assez dur à tenir. Mais bon, c'est l'histoire du miel et du vinaigre. Sans ça je ne profiterais pas autant de mes week end.
La vie a vachement changé ces derniers temps. Pleins de gens que l'on ne voit plus. D'autres qui reviennent. Noé par exemple, si c'est pas la plus belle retrouvaille de ces dernières années j'sais pas c'que c'est. C'est assez dingue de savoir qu'on s'est connu dans cet école de capitaliste en devenir où rien au monde ne nous predestinait à prendre la voie qu'on a prise, et pourtant, sans même le savoir, on a pris exactement la même. Et maintenant on se revoit, et on a un milliard de choses a se dire, parce qu'on pense de la même façon et qu'on aime les mêmes choses. Bref bref, coincidence etc...
J'sais pas je résume. J'sais pas pour qui. Probablement que la dernière âme errante qui a encore la foi de passer par ici est la seule personne qui est déjà plus ou moins au courant de tout ça (DINE, MOI AUSSI JE T'AIME). J'me demande souvent pourquoi écrire. Pour qui? Jai peur qu'on tombe ici. J'en ai vraiment pas envie. J'me ressasse le côté nombriliste du blog duquel j'voudrais m'éloigner. Et puis j'me souviens c'qui me poussait à le faire avant. Dans toute l'insouciance de mes 17 ans. J'me rend compte de tous les gens que j'ai connu grâce à ces mots. Manu, Songe, Emma et puis Dine bien sur. Même ma coloc, on se serait jamais rencontré si c'était pas pour ce site. Et là j'arrête de penser à mon nombril, et j'me rappelle tout le bien que mes milliards de blog ont ramené dans ma vie. C'est peut être une epoque revolu.
N'empêche que ça me manque. D'écrire. J'arriverais pas à decrire avec exactitude ce que ça me faisait. Ce que ça faisait de moi, surtout. J'peux comprendre que pour pleins de gens ça sert à rien. Mais j'ai des gens dans ma vie qui prouvent que ça sert, et pas qu'un peu.
Le plus beau compliment qu'on m'a fait sortait du clavier d'une petite metisse marseillaise. Elle me disait que j'avais quelque chose dans l'ecriture, au delà de toutes mes fautes d'orthogrpahe et qu'il fallait que je continue d'ecrire. Surtout que je continue.
J'pense que ce quelque chose, je l'ai perdu quelque part. Mes mots ne me font plus grand chose. Mais j'compte bien recuperer tout ça.
Ecrit par ryne, le Lundi 16 Novembre 2009, 14:03 dans la rubrique "Actualités".
Commentaires
stupidchick
16-11-09 à 15:33
moi aussi j'aime bien te lire.
(et moi aussi j'aime howard, et j'ai peur des clowns)
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Re:
ryne
21-11-09 à 23:58
;)
Merci...
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Songe
19-11-09 à 15:56
Ecris, ça te va bien, on sent qu'il y a un peu de ta vérité qui perce, rien que pour ça, ça vaut le coup d'écrire; au moins pour toi ...
:)
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Re:
ryne
21-11-09 à 23:59
Oui un tout petit peu, mais je m'illusionne quand même beaucoup trop la plus part du temps.
Contente de te voir passer par ici en tout cas.
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Re:
Songe
22-11-09 à 01:53
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Re:
Songe
22-11-09 à 02:10
S'illusionner est une qualité, ça veut dire que tu n'es pas désillusionnée :)
Je n'ai jamais vraiment arrêté de passer mais j'ai parfois eu du mal à recouper les adresses ^^
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Re:
ryne
22-11-09 à 18:46
Je suis sure que même moi, j'arriverais plus à retrouver toutes les adresses de mes blogs dans l'ordre où j'y ecrivais... Ca fait partie de ma schyzophrenie chronique je suppose ;)
En tout ca ça fait vraiment chaud au coeur de savoir que ça ne t'a pas decourager et que je te retrouve encore ici, sur le petit dernier... Je l'ai dit et je le repete, tu fais partie des gens qui ont à leur façon fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Bon, je suis aps sûre qu'à l'heure actuelle tu peux en tirer une fierté quelconque. N'empêche que c'est vrai et qu'il fallait que ce soit dit.
A bientôt j'espère...
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MangakaDine
22-11-09 à 11:31
Wow. Chuis contente. Chuis trop contente. (tu m'dis si j'me répète)
Ce que je t'ai dit cette fois là je le pense toujours tu sais.
Ton Costa en ce moment, tu y arrives. A le décrire avec tendresse et humour, et même qu'on peut un peu mieux s'imaginer ce qu'il est et pourquoi tu l'aimes autant.
Chuis heureuse que tu te remettes à la lecture, l'écriture et aux blogs. Que ton école elle te plaise et que faire autant chaque jour ne te pèse pas tant que ça. Qu'avec Costa vous parveniez à avoir des moments simples, aussi.
Et puis voilà.
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Re:
ryne
22-11-09 à 18:49
Ben écoute ça fait plaisir. J'viens me relire entre deux clopes et j'trouve mes textes d'une nulité sans fond. Et puis je lis tes commentaires, et j'me rend compte qu'au final, entre les lignes de ce que moi je peux lire, ben toi t'y vois d'autres choses. T'y vois peut être même Costa pour la première fois comme il est. Et ça c'est bien. C'est même très très bien.
Alors bon voilà, je suis contente et je me repète aussi. Mais on s'en fout, c'est chez nous ici Fillote.
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Re:
Manu
23-11-09 à 00:39
J'suis contente de te relire moi aussi cherie, et je trouve que t'as rien perdu :)! Bref gros bisous on se reparle bientot j'espère. ;)
Tu as en tout cas l'air plus heureuse dans ta vie, je suis contente que tu ai trouvé cette ecole!
Bisou!
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