L'hibernation des mots
*C'est d'abord le concert de Weeding Dub à la Condition Publique. Mathilde et moi dans nos sarouels "made in Moon" et la fierté qui va avec. La bouteille de vin blanc la moins cher du monde qu'il nous a fallu 107 ans pour ouvrir avec nos petits bras tout flasques. Tout ça pour boir comme deux pochtrones sur le parking d'en face. C'est forcement la moitié de la bouteille dans mes dents. L'euphorie qui me rattrape. L'entrée à 1euro, ça me fait doucement sourire. C'est moi qui raconte ma vie. Et puis c'est elle. C'est nous, nous, nous. On sa ballade pour trouver les toilettes. Mais on se croirait à Versailles tellement ya de pieces dans ce machin et les murs n'ont même pas de fin. Y a des tableaux partout. On fume une clope dehors avec des inconnus. On invente Harmonie Coutaut. Et puis on se retrouve au milieu de tous ces gens, dans un endroit encore plus petit que les toilettes. On les ecoute et on se balance tous en même temps. Y a des bras qui se lèvent et des sourires qui poussent. Y a tout un tas de visages et ça me fascine. Sur le retour on appelle Costa. Parce qu'on est bourrée et qu'on a 14 ans. On finit par laisser un message de merde sur le repondeur. "SOS suicide bonsoir...". Et en allant me coucher, j'ai souris en entendant mes oreilles qui bourdonnaient encore. 19/02/09
*C'est mon 14ème sur la tempe droite histoire de retablir la symétrie parfaite. 10/03/09
*C'est mes mots que je ne trouve plus. Et tous ces blogs que je relis. Et les souvenirs qui s'y rattachent. Combien de fois les mots m'ont sauvé du moins bien. Si je n'avais pas eu tous ces gens, j'sais pas où je serais aujourd'hui. Peut être au même endroit, mais je ne serais definitivement pas la même.
*C'est Colin qui sort avec Mahtilde.11/03/09
*C'est les samediS midi avec mamie. Malgré le manque de sommeil ou la gueule de bois, j'braverais toutes les guerres plutot que d'annuler un repas chez elle. Elle est ma precieuse petite grand mère. La seule que je sers volontier dans mes bras sans me forcer. Celle qui aime sans jamais RIEN attendre. C'est l'amour pure et gratuit. C'est le plus grand que je n'ai jamais vu. Roméo peut aller se rhabiller.
*C'est le concert de Caravane Palace au Splendid. La route à pied jusque là bas avec mon ptit. "On devrait aller à la piscine!!!" "Quand est ce qu'on arrive?" "Mais on est absolument pas perdue!". En effet, on l'était pas. Comme deux connes on se pose devant les dernières chansons de Delbi (dont il faut absolument tout ecouter, clickez sur le lien), on crit son nom comme deux groupis en pleine crise hormonale "ROMAINNNNN!". On a même pas honte de nous. Je regarde les gens. Ils me fascinent tous. Je les deteste aussi. Moi et les autres, c'est l'amour vache. Et puis le concert commence. D'abord une chanson avec uniquement les instrumentales pour commencer à nous chauffer les pieds. Et puis la ptite demoiselle arrive avec sa grande voix qui vibre par dessus nos têtes. Avec sa jolie robe et ses bas resilles. Comme si elle sortait d'ailleurs, mais surement pas du son de cette musique là. J'aime bien le decallage. Je cris. Je pousse les gens pour que Mathilde puisse voir quelque chose. On monte dans les gradins pour les dernières chansons. On se retrouve juste à côté de Delbi. Je jigotte bizarrement comme s'il sagissait de James Dean. Je ris interieurement de ma stupidité chronique. C'est la fin. On applaudit. Merci. Au revoir. "Suis moi, j'ai un grand sens de l'orientation!" "Et Mathilde, ça serait pas un cul de sac là?...". On tombe malgré tout sur une rue fabuleusement decorée de tags immenses. Je prend une photo. Je prend deux photos. Je dors. 13/03/09
ET AUSSI
*C'est Colin qui n'est plus avec Mathilde mais qui malgré tout continue de venir me raconter sa vie dès qu'il me croise. Et qui me demande comment va la mienne. Et c'est surtout cette envie de lui raconter, malgré notre lourd passé d'enemis jurés! Ca me rappelle que tout peux changer. Et jamais quand on l'attend.
*C'est Costa qui est loin. Qui passe 1 mois sans donner de nouvelles a cause de sa vie qui prend trop de tournants en même temps. Qui revient comme une fleure pour m'annoncer qu'il est de nouveau avec Georgette. Et son etonnement totale quand il me voit mal reagir. Mais sur quelle planète vite cet homme pour oser penser que j'allais bêtement sourire et me rejouir pour lui,je vous l'demande? Désolée mais je ne suis pas une personne assez bien pour passer outre cette ignoble sentiment de jalousie, d'echec et d'inferiorité que leur couple represente à mes yeux. J'aimerais bien, mais je ne suis que ma propre faiblesse. Costa qui debarque chez moi, qui me regarde avec ses yeux vident de tout ce que j'y ai déjà vu. Parce qu'on a plus rien à se dire et qu'on le ressent tous les deux. Cette fois c'est vraiment mort. Cette mauvaise herbe qui nous entortillée les jambes l'une à l'autre et faisais de nous ce mélange de regards et de complicité qui me rassurait pen,dnat les coups dures. Elle a finnit par se déssecher de son côté, et à nous liberer l'un de l'autre. Sauf qu'a ma jambe, la mauvaise herbe reste collée. Et le poid des racines, encore accrocher à ma pauvre cheville degonflée par l'absent, m'entraine vers des fonds degueulasses. Et le pire dans tout ça, c'est qu'à force de l'arroser de mes larmes, la mauvaise herbe prend des forces monstrueuses, et j'ai bien peur qu'elle ne m'enterre. C'est nous deux à paris, réunnit par l'inadvertence dans cette ville qui n'est pas à nous. C'est un matelat une place et nos deux corps dedans. Et rien. Pas un seul geste qui laisse paraître qu'un jour, dans le secret de tous et surtout de nous même, on s'est aimé en même temps. 16/03/09
Et le reste, c'est plus tard.
Ecrit par ryne, le Jeudi 2 Avril 2009, 02:09 dans la rubrique "Actualités".
Commentaires
MangakaDine
10-04-09 à 00:55
Oh putain la fin c'est beau.
Même si bourrée de fautes d'orthographes. ;)
Mathilde devrait allimenter son joueb plus souvent. La preuve, je savais même pas qu'elle était plus avec Julien, la tehon! Et puis c'est qui Colin déjà?
Mais n'empêche.
"C'est un matelat une place et nos deux corps dedans. Et rien. Pas un seul geste qui laisse paraître qu'un jour, dans le secret de tous et surtout de nous même, on s'est aimé en même temps."
Qu'est-ce que c'est beau.
C'est pour quand le reste?
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nolita
11-04-09 à 19:12
Pavé du jour bonjour !
C’était à la fois : le concert de la déprime et le concert du bonheur. L’ambiance qui fait que même le moral du plus pourris du monde reprend 2 ou 3 degré sur l’échelle de Richter. Le concert ou j’envoyais des textos enflammés à Nordine et qu’il répondait deux ou trois syllabes, selon, il était surement avec Pénélope ce soir là. Et les toilettes ma foi t’as raison ! On y a passé plus de temps que dansla salle. Et puis l’affiche… finalement elle m’avait déjà parlé avant que je sache de quoi il s’agissait.
Je m’affale a tes pieds en m’excusant de lire si peu sur joueb (et par là même d’abandonner le mien) mais ça me permet de voir que ton style évolue, et ça te ressemble.
Colin, ça lui va super bien je trouve ! Je sais pas de quelle partie de ton esprit débridé c’est sorti mais c’est bien vu.
« Je pousse les gens pour que Mathilde puisse voir quelque chose. »
MDRRRR ! Nan mais j’avoue que je voyais que dalle ! J’me faisais piétiner, mais le tout c’était d’avoir la musique nan ? « CARAVANEUH QUI T’EMMENNEUH »
Et puis certes, j’devrais me remettre à écrire aussi, quand je lis tes mots sur nos expériences partagées ça me donne envie de me souvenir.
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MangakaDine
05-08-09 à 15:57
Même 4 mois après, quand je la parcours avec les yeux, ta dernière phrase me fout encore les frissons.
Continue d'écrire tu feras du bien à l'humanité bordel.
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